Articles de pisteur
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La spatule blanche, Platalea leucorodia
- Par pisteur
- Le 24/11/2014
- Dans Traces en vrac / Tracks in bulk
The Eurasian Spoonbill
Dimensions : (L) 13,9 cm x (l) 12,6 cm.
Angle formé par les doigts latéraux : 100 - 120 degrés
Foulée : 66 cm
Largeur de voie : 9,5 cm
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Moulages de fruits
- Par pisteur
- Le 12/11/2014
- Dans Restes de repas / Signs of feeding
Ce billet propose une observation de l'empreinte dentaire laissée par les animaux sur les fruits, et en l'occurrence la pomme. La chair légèrement translucide de ce fruit ne permet pas de distinguer nettement les empreintes. Aussi ai-je donc entrepris de mouler ces pommes en les pérennisant sous forme d'une copie en plâtre. Ce matériaux, opaque et lumineux, tolère une meilleure évaluation du relief.
A titre expérimental, une pomme est confiée à différents intervenants : rats, lapins, poules, furets, puis récupéré et examiné avant sa disparition complète. J'ai également collecté quelques fruits sur le terrain.
En plus d’être intéressante, cette expérience se révèle particulièrement amusante. Elle permettra peut-être, de mieux déchiffrer certains indices découverts in situ.
Le lapin.
L’incisive supérieure chez le lapin est divisée par un profond sillon qui laisse une marque de double entaille sur les matériaux entamés. Cette double entaille est par exemple, clairement visible sur l’écorce des jeunes arbres. Pourtant, cette signature bien typée est difficile à repérer sur la chaire délicate des pommes. Aussi, le travail du lagomorphe pourrait être facilement confondu avec celui pratiqué par un rongeur (un jeune lapin pourrait laisser des traces très semblables à celle d’un surmulot, d’un rat musqué). Pour manger le fruit, le lapin le cale entre le sol et son museau, et ce faisant l'entaille sur toute sa périphérie, laissant parfois les deux pôles du fruit intouchés.
Le rat gris
Les dents du rat gris ou rat surmulot laissent des sillons très étroits, qui semblent se propager en éventail. De nature inquiète, le rongeur consomme rarement le fruit sur place et l'emporte jusqu’à son trou. Si le fruit est trop volumineux pour la galerie, le rongeur l’abandonne sur le seuil où il le consommera de façon intermittente. Le fruit ne disparaît complètement qu'après plusieurs prises ou à l’issue d’un travail collégial.
La poule
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n’est pas si facile pour un oiseau d'entamer la peau d’une pomme saine. Même un oiseau vigoureux comme la poule a besoin d'asséner plusieurs coups de becs avant d'éventrer le fruit. Lors de cette opération, le fruit peut alors rouler, et le volatile ne peut l’immobiliser. Une fois l’incision pratiquée, l’oiseau se concentre sur cette ouverture et fore profondément la pulpe. Les oiseaux n’apprécient pas l'enveloppe du fruit outre mesure, ainsi il reste parfois une demi-coque de peau évidée, qu'ils delaissent complètement par la suite. Le fruit étant consommé par percussion, cette peau est souvent roulée vers l'intérieur.
Le furet
La réponse des petits carnivores à l’intrusion du fruit dans leur cage est de l’ordre du jeu. Il est mâchouillé, roulé, éraflé. Il porte des marques superficielles sur toute sa circonférence ce qui laisse penser qu’il a été roulé de nombreuses fois. Pour déplacer ce dernier les animaux s’aident à la fois de leur mâchoire et de leurs pattes antérieures. Le furet, tout comme le putois, possède des canines non bulbeuses qui percent les tissus profonds. La pomme montre à sa surface quelques trous de dents semblables à ceux que pourrait faire un petit clou, ainsi que d’innombrables griffures.
Le campagnol
Cette pomme a été probablement grignotée par un représentant du genre Microtus. Même si on pense, au premier coup d’œil, reconnaître la signature avienne, un examen plus poussé révèle les marques presque imperceptibles laissées par de minuscules incisives. Le campagnol a rongé cette poire en l’escaladant, et ce faisant l’a parsemé de petites crottes. Au vu de l’abondance de ces dernières, le fruit a du être visité à plusieurs reprises.
La mésange bleue
La mésange bleue est connue pour ses postures acrobatiques et c’est donc tête en bas qu’elle a consommé le fruit. Attaqué par le dessous, il présente une petite cavité de 2 cm de diamètre. Sont visibles, au fond de cette dernière, les lacérations laissées par un instrument très acéré. Reste à découvrir le motif de cette effraction : pulpe du fruit, pépins, larves de lépidoptères ?
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La bécasse des bois, Scolopax rusticola
- Par pisteur
- Le 07/11/2014
- Dans Traces en vrac / Tracks in bulk
Eurasian Woodcock.
L'empreinte de la bécasse
Dimensions : (L) 4,5 x (l) 4,7 cm.
Voie de l'oiseau au centre d' une flaque
en lisière de forêt
Foulée : 19 cm
Largeur de la voie : 7 cm
L' écartement des doigts 2 et 4 est important :
110 -120 degrés
Les lombrics piégés dans l'eau sont probablement
à l’origine de la visite de l’oiseau.
Une autre série d'empreintes, toujours dans une flaque d'eau en forêt.
Impression de pattes de bécasse
(L) 4,6 x (l) 5,1 cm (sans le doigt postérieur)
Chez la bécasse, la griffe du doigt postérieur est extrêmement réduite.
Ce doigt s’imprime sous la forme d’un point rond.
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La vache, Bos taurus
- Par pisteur
- Le 24/10/2014
- Dans Animaux domestiques / Domestic animals
Relevant un jour quelques traces le long d’un cloisonnement forestier, je tombe sur une empreinte totalement hors catégorie. Alors relativement néophyte en la matière, je fais ma revue de toutes les créatures susceptibles d’exhiber une telle empreinte (sans exclure le sanglier d’Erymanthe ou le minotaure de Dédale, deux options tout à fait raisonnables). Alors que je considère accroupi cette trace insolite, le roncier gonfle brusquement et dans un fracas végétal laisse jaillir 650 kilos de vache horrifiée. Jugement obscurci par le contexte, j'étais loin de m'imaginer que l'auteur de ce baguenaudage intrusif, pouvait être une simple génisse en quête d’indépendance.
Le ruminant, pris en filature se comporte un peu comme l’éléphant en Afrique : il broute - 80 bouchées par minute- défèque de façon tout aussi chronique, et se faisant, laisse sur son passage une multiplicité d'indices.Découvrons en quelques uns.
Une empreinte très ronde.
Lorsque le filet s’efface, elle prend presque une apparence équine.
Dimensions : (L) 12 x (l) 10,9 cm.
Empreinte de veau d'environ 35 kg
Dimensions : (L) 6,2 x (l) 5,4 cm.
Ressemble à s’y méprendre à un pied de sanglier sans les gardes.
A l’instar de ses cousins sauvages,
le bison, le buffle,
la vache adore se rouler dans la poussière.
Excellente thérapie qui éloigne provisoirement
les parasites ou qui favorise un séchage rapide.
Seuls les sols profonds conservent l' impression des ergots
sous la forme de marques rondes.
Les arbustes qui se pensent exempts du piétinement
ne sont pourtant pas à l’abri d’un abroutissement .
Les bordures forestières situées le long des pâturages
sont taillées comme au cordeau.
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L'oie domestique
- Par pisteur
- Le 20/10/2014
- Dans Animaux domestiques / Domestic animals
La découverte d’oies domestiques en bordure de Loire
a rendu possible la collecte de quelques indices.
L'empreinte de l'oie domestique.
Dimensions : (L) 10,6 x (l) 12,1 cm
Angle formé par les doigts 2 et 4 : 90 degrés.
Les fientes de l’oiseau.
Copieusement déposées sur les lieux de repos.
Diamètre : 1 à 1,5 cm.
En s’altérant ces dépôts deviennent jaune paille,
exposant alors leur structure fibreuse.
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Le goéland marin, Larus marinus
- Par pisteur
- Le 08/09/2014
- Dans Traces en vrac / Tracks in bulk
The Great Black-backed Gull
Dimensions :
(L) 7 x (l) 9 cm
Surface de l'empreinte : 35 cm2
Angle des doigts 2 et 4 : 100 degrés.
Foulée : environ 45 cm
Largeur de la voie : 14,5 cm
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Le faisan de Colchide, Phasianus colchicus
- Par pisteur
- Le 28/08/2014
- Dans Traces en vrac / Tracks in bulk
Common pheasant
Poule faisane
Dimensions de l'empreinte :
(L) 5,8 x (l) 6,9 cm.
Angle des doigts 2 et 4 : 106 degrés.
La voie de l'oiseau.
Les empreintes s'alignent presque parfaitement
les unes derrière les autres.
Foulée : 35 cm.
Traces de 2 oiseaux différents
sur le sable sec.
Sur la vase
Piste de l'oiseau dans la neige.
La patte robuste du gallinacé.
Bâtie pour courir et gratter vigoureusement le sol.
La griffe du doigt 3 est particulièrement développée.
Impression dans l'argile.
Une fiente laissée par l'oiseau
(L) 4,3 x (l) 2,3 cm
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Le grand cormoran, Phalacrocorax carbo
- Par pisteur
- Le 26/08/2014
- Dans Traces en vrac / Tracks in bulk
The Great Cormorant
Dimensions : (L) 9,7 x (l) 6,6 cm.
Surface de l'empreinte : 48.5 cm2
Ici l'oiseau a sautillé plusieurs fois
avant de s'envoler.
Largeur de la voie : 17 cm.
Espace entre chaque groupe d'empreintes : 40 cm.
Le cormoran est un « totipalme »
Nom attribué aux oiseaux dont tous les doigts
sont pourvus de palmure.
Une configuration qu’on retrouve
chez les fous, les pélicans, les frégates.
La palmure supplémentaire
entre les doigts 1 et 2 ,
renforce l'appui sur l'eau.
Le doigt 1 s'incline fortement
vers le centre de la voie.
Les pattes, attachées en arrière du corps,
ne favorisent pas beaucoup la marche.
Comme les canards plongeurs, le cormoran
adopte une posture verticale.
Ce qui permet de le repérer de loin sur les bancs de sable.
La queue, très rigide, sert souvent de point d’appui.