Le renard roux, Vulpes vulpes
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- Le 12/06/2013
- Dans Parcours initiatique
The red fox
Parmi les traces qu'on trouve communément dans les différents biotopes, se trouvent celles du renard. Malgré l'hostilité soutenue que lui témoignent les hommes, et grâce à son extraordinaire pouvoir d'adaptation, l'animal fait toujours partie intégrante de nos paysages. Promenez-vous un jour de neige, et vous verrez ses pistes éclater en tout sens. L'animal va même jusqu'à s'installer au coeur des villes, pérennisant ainsi la survie de l'espèce et perpétuant le vieil adage : "on n'est jamais plus en sécurité qu'à l' intérieur du pays ennemi"...
PA : Sensiblement plus large et plus rond que le PP. Le doigt 1, vestigial, est invisible dans l'empreinte. La pelote carpienne s'imprime rarement, sauf en terrain profond. Lorsque les griffes sont invisibles, l' empreinte peut alors faire penser à celle d'un gros chat (qui lui aussi, possède 4 pelotes digitales) Mais, ce dernier, dispose d'une pelote interdigitale volumineuse et l' aspect général de empreinte est asymétrique (décalage entre l'axe des doigts et celui du talon). Chez le renard, la pelote interdigitale apparaît sou la forme d'un triangle diffu ou d' une simple dépression transversale (caractère spécifique de l'espèce) Le pied est de toute façon plus allongé que celui du chat.
PP : L'animal se jugeant très facilement, c'est souvent ce pied que l'on observera dans la voie.
Voie : L'allure naturelle utilisée pour le déplacement est le trot, les traces rassemblées au centre de la voie. Le "trot en crabe" du chien est également pratiqué (l'arrière-main, donnant alors l'impression visuelle de vouloir doubler l'avant-main : l'animal progresse alors en oblique par rapport à l'axe de déplacement) Le renard ne grimpe qu' exceptionnellement. Par contre, il joue volontiers les équilibristes sur un tronc renversé, le dessus d'un muret.
Attention : les empreintes du Yorkshire, du Jack Russel et du renard roux possèdent des dimensions analogues.
Voir ici comment les différencier : Le chien
Le coussinet interdigital est peu marqué ou réduit.
Le pied antérieur est recouvert par le pied postérieur plus étroit.
La symétrie quasi-parfaite de l'empreinte,
rend la reconnaissance du pied droit ou gauche difficile.
La pelote interdigitale évoque la forme de certains bivalves comme le pétoncle
Parfois une barre très fine, formée par un bourrelet de poils,
souligne la partie antérieure de cette dernière.
Une autre trace bien caractéristique
Le substrat, très ferme, n'a pas permis l'enregistrement des griffes.
Piste de renard au grand galop.
Les pieds postérieurs viennent se poser en avant des antérieurs
Un espace sépare chaque groupe d'empreintes.
Les griffes s'impriment profondément
Le fameux "trot en crabe" des canidés.
L'allure la plus économique pour les longs déplacements
Petit galop
Dans la neige
Largeur de la voie : 7,5 cm
PP à gauche, PA à droite.
Chez le renard, la taille de la pelote interdigitale n'excède pas celle d'une pelote digitale.
Ce qui est un bon élément de diagnostique.
Les poils sont souvent présents dans l'empreinte
Le renard est très éclectique quant à son régime alimentaire
comme en témoigne ces résidus découverts dans une laissée :
fragments de plastique (sac de tri), pattes d'insecte, poils de sanglier...
Lorsque les laissées renferment des fragments osseux,
Elles doivent aussi logiquement contenir des poils.
Dans le cas contraire, l’animal à pu visiter une poubelle, une décharge.
La gueule du terrier est très "odorante" lors de l'élevage des jeunes.
Les traces des renardeaux peuvent être visibles en mai,
lorsque ces derniers quittent le terrier.
L'empreinte d'un renardeau de 1,5 kg mesure 3,5 x 4 cm (PA),
ce qui correspond environ à la taille d'une trace de martre ou de fouine.
La végétation est toujours fortement tassée autour de ces sites d'élévage.
Dépouilles diverses devant le terrier
Les renardeaux en période d'élevage, ont des besoins alimentaires importants : des restes d'animaux divers parsèment les abords de l'antre, une végétation tassée par le va-et-vient incessant des occupants, ainsi qu'une circonvolution de mouches autour du terrier, laissent présumer une importante activité. La disparition de la végétation autour du terrier indique que les renardeaux sont aptes à s’aventurer aux abords des galeries.
Moulage. Dimensions : (L) 5,8 x (l) 4,75 (griffes incluses)
Les doigts peuvent s'écarter considérablement dans la boue, selon un design bien propre à l'animal,
l'empreinte peut alors rappeller celle du chien
En fonction des substances ingérées, les laissées du renard présentent un aspect très variable.
Elles ne sont jamais déposées au hasard et jouent un rôle important dans le marquage du territoire.
Il n'est pas rare de les trouver groupées aux mêmes endroits : croisée de chemins ou à même la coulée.
Ces fèces sont souvent perchées sur une touffe d'herbes, un monticule de terre, une taupinière,
le cadavre d'un animal, voire, même une bouse de vache !
Contrairement à l'idée reçue, le chien perche lui aussi, très souvent, ses dépôts
mais leur localisation est beaucoup moins stratégique.
Les guignes, fruits du merisier,
sont très présentes dans les laissées du renard en été.
Le renard visite également les vergers en périphérie des villages.
Parfois vous constaterais que l'arbre fruitier en question n'est jamais
bien loin de ces dépôts...
Autre forme de marquage odorant cher aux canidés : la projection d'urine.
Ces dépôts réguliers finissent par jaunir la végétation.
Un contrôle olfactif en confirme l'origine,
l'urine de renard dégage une odeur très caractéristique.